Les recherches au CERFE

 

Elles s'inscrivent dans le domaine de l'éco-éthologie, de la biologie de la conservation et de l'écologie parasitaire.

Par ailleurs, la conception et la mise en place du Parc Argonne Découverte (Nocturnia), ainsi que les activités de diffusion de la culture scientifique conduites au CERFE ont fait l'objet de recherches en muséologie.

Dans le domaine de l'éco-éthologie, les travaux de recherche  conduits au CERFE ont porté sur la formation des groupes chez les ongulés sauvages ainsi que sur l'utilisation de l'espace et l'organisation sociale des petits carnivores : renards, blaireaux et furets.

Dans le domaine de la biologie de la conservation, le CERFE conduit des recherches sur un petit batracien menacé, le Sonneur à ventre jaune, et sur un mustélidé peu connu, la Martre européenne. Ces études visent à évaluer l’impact de la fragmentation de l’habitat sur la conservation des espèces et, dans le cas du Sonneur, à proposer des solutions pour concilier sa conservation et la gestion forestière.

Des recherches ont également été conduites sur les relations entre le Chat forestier et le Chat domestique. Elles ont permis de mieux identifier les éventuelles actions à entreprendre en matière de conservation de l’espèce.

Enfin, les recherches conduites par le CERFE, dans le domaine de l'écologie parasitaire, sur la transmission d'Echinococcus multilocularis dans les populations de renards et de Toxoplasma gondii dans les populations de chats, contribuent à l’élaboration de mesures de prévention des zoonoses dues à ces parasites.

Les techniques utilisées

En Europe, les occasions d’observer directement les animaux sauvages dans leur environnement naturel sont généralement rares et fugaces. L’étude de leur comportement nécessite le recours à plusieurs techniques dont certaines sont utilisées au CERFE.

Les recherches entreprises sur les chevreuils en plaine nécessitent l’analyse détaillée et minutieuse de séquences vidéo réalisées sur le terrain.

Le suivi des déplacements des sonneurs à ventre jaune repose sur la capture d’individus, leur identification individuelle par photographie du patron ventral et leur re-capture ultérieure.

La pose de marques comme des boucles d’oreilles, un collier ou un transpondeur (ou puce électronique) sur les individus capturés permet leur identification individuelle.

L’étude du mode d’utilisation de l’espace (domaines vitaux, déplacements) par les ongulés et carnivores est possible grâce à la pose d’un collier émetteur qui permet ensuite la localisation par radio-télémétrie des individus équipés, grâce à un récepteur relié à une antenne.

Les données de radio-pistage recueillies sont analysées en les recoupant avec un système d’information géographique (ArcView).

Lors de la capture des individus, des prélèvements sont effectuées (salive, sang ou poils) pour caractériser les populations (variabilité, hybridation, parenté) grâce à des analyses génétiques.

L’autopsie d’individus trouvés morts (écrasés sur la route, chassés ou piégés) permet de déterminer la structure d’âge des populations étudiées et le statut reproducteur des individus. Les intestins sont prélevés pour la recherche et l’identification des parasites.

L’identification des restes non digérés retrouvés dans les crottes ou estomacs permet une estimation du régime alimentaire.

Ce dernier est ensuite comparé à l’abondance relative des ressources alimentaires, elle même estimée par des inventaires floristiques, des piégeages ou des relevés d’indices d’abondance de petits rongeurs.

Le recours à un dispositif expérimental est nécessaire pour identifier les critères de choix du partenaire sexuel par les femelles de furet ou pour tester l’attractivité de bassines enterrées comme sites de ponte alternatifs pour les sonneurs à ventre jaune.